"Dovrebbe essere chiamata piazza dell'Autonomia se veramente si vuole celebrare lo Statuto"

Piazza-chanouxtargaAOSTA. Piazza Emile Chanoux dovrebbe chiamarsi piazza dell'Autonomia "se veramente si vuole celebrare lo Statuto del 1948". Lo scrive Etienne Andrione (Uvp) in una mozione che il Consiglio comunale di Aosta discuterà la prossima settimana.

Andrione esamina la questione di Chanoux e la sua definizione di martire dell'autonomia: "si è martire di una causa, di una guerra, di una religione: non lo si è di un arrangement costituzionale. Martire della causa valdostana potrebbe andare, per esempio", ma "Martire dello Statuto speciale, no", né martire dell'autonomia valdostana come indicato nella targa apposta sul municipio.

"Che si torni alla vecchia denominazione, che Martire della causa valdostana" sia "la descrizione di Chanoux, che si cambi il nome della piazza in piazza dell'Autonomia", scrive Andrione, e "che la si smetta, una volta per tutte, di servirsi degli eroi per coprire le bassezze di una epoca che ne avrebbe, ahimé, molto bisogno".

Il testo integrale della mozione:

Il y a des peuples qui sont comme des flambeaux... Citation fameuse, abusivement insérée par la première administration Rollandin (en 1988) sur la paroi Sud de la salle du Conseil régional. Chanoux faisait en effet référence aux Suisses, pas aux Valdôtains, et encore moins à ces Valdôtains-là. Mais Chanoux lui-même, tout rompu fût-il aux défauts de son peuple, qu'il aimait malgré ces derniers, mais dont il ne fut jamais dupe, n'aurait probablement pas imaginé que le niveau de stupidité d'une administration communale arrivât jusqu'à le définir "martyr de l'autonomie" dans la plaque qui indique la place qui lui est dédiée.

Tout d'abord, on est martyr d'une cause, d'une guerre, d'une religion: on ne l'est pas d'un arrangement constitutionnel. Martyr de la cause valdôtaine pourrait aller, par exemple. Car ce fut en effet pour elle qu'il se battit et perdit la vie. Martyr du Statut spécial, non. Ce serait non seulement l'abaisser, mais le trahir éhontément. Car s'il est une chose dont Chanoux n'aurait sûrement pas voulu (il est dangereux de faire parler les morts, à plus forte ceux de ce calibre, mais ses écrits sont extrêmement clairs en la matière) c'est ce genre d'autonomie. Faite de dégradation, déperdition des caractères distinctifs du peuple valdôtain, la langue française tout d'abord, abaissement et corruption.

Tout comme à l'époque la manoeuvre frauduleuse de faire inscrire le début de la Causerie sur la Suisse cachait, par-delà la grossière tromperie, le but de masquer un évènement politique majeur pour l'époque, on a aujourd'hui la sensation que cette horreur pourrait viser à faire accroire que les pratiques on ne peut plus douteuses qui empoisonnent la vie politique et plus généralement sociale valdôtaine seraient cautionnés par Chanoux, au nom de l'"autonomie".

Il n'en est rien.

Que l'on revienne à l'ancienne dénomination, que Martyr de la cause valdôtaine (fût-elle perdue à jamais dans les termes qui étaient les siens) soit la description que l'on donne de Chanoux, que l'on change le nom de la place en "place de l'autonomie", si vraiment on tient à célébrer le Statut de 1948 et l'application qui en fut faite.

Mais que l'on arrête, une fois pour toutes, de se servir des héros pour couvrir les bassesses d'une époque qui en aurait, hélas, bien besoin.

 

Clara Rossi

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